Imposer aux gens qui s'expriment sur le web d'utiliser leur véritable identité ne résout aucun problème et en introduit de nouveaux, comme le montre l'exemple de la Corée du Sud : moins de 1% de diminution des commentaires malveillants, réduction de la liberté d'expression et de la sphère privée, augmentation massive des tentatives de piratage des sites qui doivent désormais stocker les données personnelles des gens, coûts importants pour les sites, application à deux vitesses de la loi, etc.
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It’s hard to overstate the devastation to some people’s lives from having their names published as part of this hack: not only to their relationships with their spouses and children but to their careers, reputations, and – depending on where they live – possibly their liberty or even life. What appears on the internet is permanent and inescapable. All of the people whose names appear in this data base will now be permanently branded with a digital “A.” Whether they actually did what they are accused of will be irrelevant: digital lynch mobs offer no due process or appeals. And it seems certain that many of the people whose lives are harmed, or ruined, by this hack will have been guilty of nothing.
Il serait donc temps que les médias et les journalistes soient formés à une vue qualitative des réseaux sociaux. Défi difficile, quand on sait que le simple fait de les faire utiliser les réseaux sociaux constituent parfois un challenge de taille. Ils se contentent donc d’une vue quantitative, mais celle-ci est également inexpérimentée. Lorsque BFM TV sort l’information à 15 h, il y a 215 tweets uniques, 882 avec retweets. Quand tous les médias au soir en parlent, cela fait 3211 tweets dont 912 uniques faits, par 2500 personnes. Comment arrive-t-on alors à une dépêche AFP reprise par les autres médias qui parlent de l’événement comme de quelque chose qui brûle sur les réseaux sociaux ? 2500 personnes. Si chacun de mes followers avait tweeté, j’aurais donc rassemblé la France entière ? On s’imagine alors que Twitter représente la France, et ce alors qu’il ne s’agit que de militants d’extrême droite. Ceux-ci ont alors réussi parfaitement leur coup !
Mob justice, meanwhile, is derived from the collective feelings of whoever happens to be participating. The mob's case law is limited to whatever its participants happen to remember and care about in that moment. Its rules of evidence privilege anything that shares easily on social media and that confirms the preexisting belief system of the mob participants. That is a way of administering justice that is just as likely to target innocent people as guilty ones — especially because there's no definition of what "guilty" and "innocent" mean in the first place.
C’est un élément auquel les geeks occidentaux, bien au chaud dans des pays où l’usage de la cryptographie est libre, ne pensent pas toujours. Dans des contextes moins favorables, il est pourtant crucial de l’avoir en tête. Réfléchir en termes de modèle de menace, ce n’est pas raisonner avec des catégories abstraites — « HTTPS is broken » –, c’est chercher la moins pire des solutions à un problème concret. Dans certains cas, se noyer dans la masse des utilisateurs de Gmail peut être bien plus protecteur que d’héberger chez soi son serveur de messagerie et de chiffrer son courrier avec PGP.
Avant j'avais deux problèmes : c'était, faire comprendre aux gens ce que c’était que la société de surveillance, sans être traité de parano ; et ce n'était pas facile.
Avec les révélations Snowden, mon problème a un petit peu changé : c'est arriver à faire comprendre ce que c'est que la société de surveillance à des paranos. C'est-à-dire que le problème auquel je suis confronté c'est qu'avant, les gens comme moi, qui s’intéressaient à ces histoires-là, était facilement brocardées comme paranos. Le problème, aujourd'hui, c'est que tout le monde est devenu parano. C'est ce que je vais essayer de vous montrer et ce pourquoi ça me semble dangereux, ou problématique en tout cas, de passer de la société de la surveillance à la société de paranoïa.
En devenant l’artiste de notre propre vie, on l’assimile à une œuvre et “on veut que cette dernière trouve son public, et la valeur quantitative de l’audimat finit par primer sur toutes les autres”. Autrement dit, peu importe ce qu’on fait du moment qu’on le fait avec style et qu’on récolte du “j’aime” à gogo. Et, sans surprise, le consensualisme remporte la mise: “Il y a une sorte d’effet d’appauvrissement puisqu’on choisit des images consensuelles du bonheur et du plaisir.” Exit donc certaines émotions peu glorieuses à l’image de la tristesse ou du coup de blues, place aux masques de joie et aux expressions convenues du nirvana.
La réalité est hélas toute autre, car le seul but de ces comptes est d’engranger un maximum de followers, avant d’être revendus au plus offrant et de changer de nom. Un compte « clé en main » avec des centaines de milliers de followers légitimes, (des humains et non des bots) et un bon ratio follower/followé peut rapporter gros. Des tweets de spams peuvent également être glissés dans le contenu contre des dollars sonnants et trébuchants.
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