Evolution musicale - 2ème partie
La suite de notre grande saga automnale !
Si vous avez loupé le début, ça commence ici.
De 10 à 15 ans
C'est là que j'ai commencé à écouter de la musique un peu plus "moderne". Il y avait notamment les échanges avec mes camarades de classe. Un de mes copains avait plusieurs grands frères et grandes soeurs, et donc il écoutait de la musique beaucoup plus "pour les grands" que moi. Même si dans l'ensemble je n'étais pas trop intéressé par ce qu'il écoutait (très orienté hard rock, beaucoup trop dangereux pour notre âge si vous m'aviez demandé mon avis), c'est quand même lui qui m'a fait découvrir Mike Oldfield en me prêtant la cassette de "Five Miles Out". Un artiste important pour moi, puisqu'il m'a toujours accompagné depuis (avec des hauts et des bas, évidemment, mais enfin globalement il était toujours là).
A peu près à la même époque, quelqu'un (mon oncle, je crois) m'a offert une cassette des Beatles. C'était la fameuse cassette "bleue", second volume d'un best-of qui en comptait deux (le premier volume était rouge mais je ne l'ai jamais eu). Au début je l'écoutais relativement peu, parce que je ne comprenais pas les paroles, mais un jour mon cousin (un peu plus âgé que moi) est tombé dessus, s'est enthousiasmé et m'a demandé de la lui prêter. Je l'ai récupérée quelques temps plus tard (avec plein de traces de peinture dessus parce qu'il faisait beaucoup de modélisme à l'époque, mon cousin, et qu'il écoutait ma cassette pendant qu'il peignait ses avions) et c'est comme ça que je me suis rendu compte que cette cassette, c'était pas n'importe quoi. J'ai donc commencé à l'écouter plus attentivement, et bien vite, à plutôt bien aimer.
C'est à cette époque que j'ai commencé à fréquenter régulièrement mon cousin (Valéry de son prénom). Faut dire qu'il habitait à environ trente mètres de chez moi, et puis on aimait bien écouter de la musique ensemble et puis en discuter. Comme c'était lui le "grand", c'est plutôt lui qui me faisait découvrir des trucs, et comme il était assez passionné par les années '60, je le suis devenu également.
C'est comme ça que j'ai découvert un nombre considérable de groupes anglo-saxons dont mes camarades de classe n'avaient jamais entendu parler (et d'ailleurs ils s'en fichaient plutôt pas mal). Il y avait les Beatles, évidemment, et puis les Who, les Loving Spoonful, Ten Years After, Moutain, Love, Deep Purple, les Doors, Janis Joplin, le Velvet Underground et tant d'autres dont les noms m'échappent en ce moment.
Parallèlement à ça, on écoutait aussi de la musique classique. Je retiens principalement la découverte du Requiem de Mozart, dont la puissance orageuse me plaisait assez.
De mon côté, je commençais aussi à explorer par moi-même le monde vaste et mystérieux de la musique. Mes premières musiques de films (avec la BO de Star Wars, Rain Man ou Il était une fois dans l'Ouest) et puis Jean-Michel Jarre. J'étais fasciné par la technologie, les ordinateurs et les synthétiseurs, donc Jean-Michel Jarre était tout simplement incontournable. Mon père, quant à lui, détestait tout ce qui est synthétique, en particulier la musique, et pour lui Jean-Michel Jarre incarnait le mal absolu, une sorte d'antéchrist musical. On n'a jamais été tout à fait sur la même longueur d'onde en terme de goûts musicaux, et que je me souvienne c'est avec Jean-Michel Jarre que c'est vraiment devenu apparent.
Niveau classique j'étais assez branché Jean-Sébastien Bach, en particulier ses oeuvres pour orgues d'église (Tocatta et fugue, etc). Je ne sais pas trop d'où me venait ce penchant, étant donné que je n'en trouve pas trace dans mon entourage de l'époque (...que je me souvienne). J'étais aussi très amateur de comédies musicales et particulièrement des oeuvres d'Andrew Lloyd Webber : Cats, The Phantom Of The Opera, son Requiem et surtout Jesus Christ Superstar, qui reste aujourd'hui la seule comédie musicale que j'apprécie réellement. Mais là ça nous amène déjà dans les années collège, ce sera pour le chapitre suivant. ;-)
C'est à cette époque que j'ai eu ma première chaîne stéréo à moi tout seul, avec un tourne-disque et un lecteur de disques compacts ! D'ailleurs je me souviens, le premier CD que j'ai reçu, c'était une compilation de Jean-Michel Jarre. Maintenant que j'y pense, je l'ai encore aujourd'hui, putain c'est dingue, excusez-moi un instant il faut que j'aille voir ça...
Ben oui, il est toujours là. Il a des reflets un peu bizarre et il est plus épais que les CD qu'on achète aujourd'hui --les méthodes de fabrication ont changé. Mais il est toujours là.
Enfin bon.
C'est aussi à cette époque qu'avec Valéry et un autre cousin, on s'est mis en tête de former un groupe de musique. Ca n'a jamais été très sérieux, mais c'était plutôt marrant, et c'était autant d'occasions d'écouter encore plus de musique en mangeant des chips et en brûlant des bâtonnets d'encens. ^^ On est progressivement passé à la décennie suivante (c'est à dire les années '70), et c'est comme ça que j'ai découvert Pink Floyd (qui est resté mon groupe culte pendant de nombreuses années), Genesis, Supertramp, Led Zeppelin, Dire Straits et j'en passe.
S'il faut ne retenir qu'une chose de ce parcours, c'est que j'étais en parfait décalage avec la musique de mon époque. J'ai traversé les années '80 sans jamais écouter Michael Jackson, Prince ou même U2, bref, toutes les icônes de l'époque. Bon, pour U2 j'ai rattrapé mon retard depuis, mais globalement, je continue de percevoir vaguement les années '80 comme une sorte de passage à vide musical... Il faudra attendre les années collège pour que je me reconnecte plus ou moins avec "l'instant présent", et que je prenne conscience que la musique pouvait être intéressante, même après les années '70. :)
Commentaires
Je suis outré par ce que je viens de lire. Avouer ne pas avoir écouté Michael Jackson, c'est infâmant pour tous ceux qui aiment la musique. Lorsqu'on porte une telle casserole, on la cache sous le pull, au lieu de l'exposer bruyamment à la vue de tous.
Ton père avait raison sur une chose : l'antéchrist musical (excellent :) ) existait. Mais il s'est trompé sur le fauteur de troubles : ce n'était pas le synthétiseur, c'était toi !
:X:
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