So This Is Where We Came In
Celles/ceux d'entre vous qui connaissent The Wall de Pink Floyd se souviennent peut-être que cette oeuvre monumentale s'ouvre sur un fond sonore quasi imperceptible, une sorte de petite musique folklorique anodine et paisible (avec de l'accordéon et tout ça), brutalement interrompue par l'explosion de la guitare de David Gilmour et l'introduction, In The Flesh. Symétriquement, The Wall se conclut, après la destruction du mur symbolique de Roger Waters, par le même petit air champêtre, toujours à la limite de l'audible, dans le morceau final Outside The Wall. Les auditeurs encore plus attentifs (les vrais fans, quoi) auront sans doute noté un détail encore plus minuscule, qui vient renforcer cette construction symétrique (le début rejoint la fin).
L'introduction s'amorce en effet par une sorte de murmure incompréhensible et très bref (moins d'une seconde). Parallèlement, la conclusion se termine (joli pléonasme mais ce n'en est pas vraiment un ^^) par le même genre de murmure, tout aussi incompréhensible et tout aussi bref. Je me suis amusé à isoler ces deux passages, les voici donc si vous voulez entendre ce que ça donne (considérablement amplifié par mes soins, je le précise, ça se remarque au souffle énorme que l'on entend) :
Pink Floyd - In The Flesh
Pink Floyd - Outside The Wall
Evidemment, on se demande tout de suite ce que ça donne si on recolle les deux bouts ensemble, si on replie l'oeuvre sur elle-même pour qu'elle recommence indéfiniment. On s'aperçoit alors que le murmure de la fin n'est que le début du murmure du début, qui n'est lui-même que la fin du murmure de la fin. C'est clair, non ? En bref, l'oeuvre se mord la queue, la fin rejoint le début. Et que dit le murmure ainsi reconstitué ? C'est un peu difficile à comprendre parce que c'est dit assez vite et à voix basse, mais il me semble bien que c'est tout simplement "So this is where we came in" : C'est donc ici que nous sommes entré, c'est ici que nous avons commencé.
Le murmure reconstitué :
Commentaires
Beau travail et intéressante analyse :-) Je n'y avais jusqu'alors jamais prêté attention...
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