Gosford Park
de Robert Altman
Angleterre, 2001
Un film qui déconcerte au premier abord : il y a tellement de personnages, tellement de micro-événements, tellement d'informations de toutes sortes qui arrivent à un rythme soutenu, que l'on se sent incapable de tout assimiler. Mais en fait il suffit de faire confiance au réalisateur, d'accepter de se laisser un peu aller, et petit à petit les grandes lignes du film émergent toutes seules.
L'ambiance n'est pas à la franche comédie, même si l'on sourit souvent, et que l'on rit à plusieurs reprises. Elle n'est pas non plus au mystère ou au suspens, même si l'on aimerait bien savoir qui a commis ce double meurtre pour le moins curieux. Le réalisateur s'attache plutôt à décrire un double microcosme (les aristos d'un côté, leurs domestiques de l'autre), avec ses échanges complexes, ses rapports de force incessants et ses problèmes de toutes sortes.
Les personnages, bien que nombreux, sont tous très bien campés par des acteurs assez peu connus mais irréprochables. La musique est à l'image de la réalisation et de la photographie : discrète et élégante.
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