Au passage, intéressante (et déplaisante) découverte : les cheveux de Pélé. Ayant posé le genou au sol un instant pour chercher quelque chose dans mon sac à dos, j'ai machinalement épousseté mon genou du plat de la main lorsque je me suis relevé. S'en est suivi une désagréable (et persistante) sensation de picotement dans le plat de la main, comme si j'avais frotté celle-ci contre de la laine de verre. Après discussion avec le guide, j'ai compris la cause de cette sensation. Dans le bouillonnement de lave qui anime le lac, de minuscules filaments de lave se retrouvent projetés dans les airs et se solidifient tout en étant emportés par les courants ascendants et les vents. Ils se déposent ensuite sur les terres à proximité, formant une couche qui ressemble à de la paille très fine... ou à des cheveux. D'où le nom, "cheveux de Pélé" (Pélé étant la déesse hawaïenne du feu, des éclairs, de la danse, des volcans et de la violence). Ce sont donc ces minuscules fibres de roche, très semblables à du verre, qui se sont fragmentées sous la pression de mon genou, pour se retrouver ensuite plantées dans le creux de ma main. C'est désagréable mais pas dangereux, ça passe au bout de quelques heures (ou jours), mais... ouais, c'est désagréable.
Le grandiose lac de lave d'Halema'uma'u (que notre guide français prononçait parfois "allez Momo", mais ne faites pas comme ça). Apparu en 2008, c'est le deuxième lac de lave du volcan Kīlauea, après le lac du Puʻu ʻŌʻō (apparu en 1983 et toujours présent), beaucoup plus difficile d'accès. Nous avons eu la chance d'arriver à un moment où le niveau du lac était particulièrement élevé, ce qui le rendait d'autant plus spectaculaire. Durant notre visite, la zone bouillonnante qu'on voit sur le bord opposé du lac s'est progressivement décalée, toujours le long du bord, dans le sens des aiguilles d'une montre, pour se diriger vers nous. Nous l'avons quitté alors que sa proximité commençait à devenir, disons... inconfortable.
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